Plus de 7 000 réfugiés centrafricains ayant fui les combats entre les Forces armées centrafricaines (FACA) et les rebelles de la Séléka vivent dans des conditions extrêmement précaires à Bosobolo, territoire du Nord-Ubangi.
Parmi eux, on compte de nombreuses femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans, particulièrement vulnérables face aux intempéries et au manque de ressources essentielles dans les sites de cantonnement.
L’administrateur du territoire de Bosobolo, Isaac Perendo, a alerté la presse ce 31 janvier 2025, appelant à une intervention humanitaire urgente. Il a notamment souligné le manque d’eau potable et l’absence d’infrastructures sanitaires adaptées.
« Ces réfugiés utilisent la rivière Ubangi à la fois comme point d’eau potable et comme lieu d’hygiène, ce qui pose un sérieux problème sanitaire. Les femmes enceintes et les jeunes enfants sont particulièrement exposés aux intempéries et à des conditions de vie inhumaines », a-t-il déclaré.
Craignant une infiltration de groupes armés parmi les réfugiés, l’administrateur du territoire a demandé au gouvernement provincial de s’impliquer davantage pour leur délocalisation vers un site aménagé.
« J’ai déjà identifié un site situé à 12 Km du chef-lieu du territoire, où ces personnes pourraient être accueillies dans de meilleures conditions. Actuellement, leur nombre est estimé à 7 600. Il est urgent que le gouvernement prenne des mesures rapides pour assurer leur relocalisation », a-t-il insisté.
Pour rappel, depuis décembre 2024, des milliers de Centrafricains ont traversé la frontière vers la RDC pour fuir les violences en République centrafricaine (RCA). Ces réfugiés sont entrés sur le sol congolais via six localités du territoire de Bosobolo, cherchant à échapper aux représailles entre les forces loyalistes et les rebelles de la Séléka.
Une réponse humanitaire rapide est nécessaire pour leur prise en charge.
Prince Wello
