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Promiscuité, insuffisance alimentaire, détention prolongée sans comparaître, le calvaire des prisonniers au Nord-Kivu

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Les conditions de détention demeurent déplorables dans des prisons du Nord-Kivu. Des cas de décès y sont régulièrement déplorés par la société civile et les organisations de défense des droits de l’homme. Sur l’étendue de la province, la réalité semble être la même, à savoir : la promiscuité, le manque de nourriture et/ou insuffisance des soins médicaux et la détention prolongée des personnes sans comparaître.

Dans la prison de Kangbayi par exemple, plus de 1 000 personnes y sont détenues actuellement, alors qu’elle a été construite pour une capacité d’accueil de 250. Cette promiscuité provoque l’étouffement des détenus qui ne résistent pas à la contamination de certaines maladies.

Ils mangent difficilement, il faut attendre l’assistance des organisations sociales et des églises pour espérer à une alimentation, déplore John Kambale Lwatsirene, rapporteur général de la société civile de Beni. C’est ainsi que tout en encourageant ces personnes de bonne volonté, il interpelle les autorités compétentes à s’impliquer pour non seulement le désengorgement de cette prison mais aussi l’assistance en vivres et non vivres aux détenus.

La même situation est décriée dans la prison de Kakwangura en ville de Butembo. Aujourd’hui, il y a plus de 900 détenus dans cette prison pourtant conçue avec une capacité de moins de 200 prisonniers, s’inquiètent les organisations citoyennes.

L’une d’elles, c’est le Centre de Développement pour la Citoyenneté (CDC) qui a visité cette prison vendredi 29 septembre 2023. Elle attire l’attention des uns et des autres sur la précarité des conditions de vie dans cette maison de correction.

Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu

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