Deux jours après la rentrée scolaire 2025-2026, le Service national a repris sa caravane de dotation de bancs-pupitres aux écoles publiques de la capitale. Ce mercredi 03 septembre, 1 000 bancs ont été remis à trois écoles de Kinshasa : les lycées Bosangani et Sacré-Cœur (400 bancs) ainsi que le collège Boboto (600 bancs).
Ces bancs, produits par d’anciens « kulunas » réinsérés dans la société et désormais qualifiés de bâtisseurs de la nation, ont été officiellement remis par le lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, commandant du Service national.
Devant les élèves réunis pour l’occasion, il a rappelé l’engagement du chef de l’État à garantir un enseignement de qualité dans des conditions dignes :
« Dans sa politique selon laquelle il ne doit pas y avoir d’écoles sans bancs, le président de la République a instruit le Service national de doter en bancs-pupitres toutes les écoles du pays… », a-t-il déclaré.
Reconnaissance au collège Boboto
Au collège Boboto, la remise de ces équipements a été accueillie avec émotion. Le recteur, le père Jacques Bonane SJ, visiblement touché, a salué un geste longtemps attendu :
« J’étais un jour dans mon bureau, j’ai vu de loin les camions remorques du Service national transportant des bancs. Je me suis dit, ça y est, c’est notre tour. Malheureusement, les camions ont pris la direction de l’ISP/Gombe. Aujourd’hui, je suis très content. Quand je vous ai vus, j’ai senti en moi la vocation de devenir un aumônier militaire et travailler avec vous. »
Entre satisfaction et critiques
Si certains Kinois applaudissent cette initiative, d’autres estiment que les établissements bénéficiaires, souvent perçus comme privilégiés, ne sont pas les plus urgents à équiper. Un passant a ainsi plaidé pour un renforcement du budget alloué au Service national, afin d’étendre l’action à davantage d’écoles.
Une opinion que ne partagent pas les responsables des établissements concernés. La préfète du Lycée Sacré-Cœur a tenu à nuancer cette perception :
« Nous avons aussi des besoins. Avec la forte demande d’inscription chaque année dans notre école, nous cherchons des pupitres. Ceux que nous avons se cassent. Merci d’avoir participé à la formation de qualité de ces enfants que nous encadrons».
Même son de cloche du côté du directeur de l’EP2 Bosangani, qui a souligné les défis liés à la gratuité de l’enseignement primaire.
« Surtout au primaire, avec la gratuité, nous avons énormément besoin de bancs», a-t-il faire savoir.
LM