La rentrée scolaire 2024-2025 fixée au 2 septembre semble une date hypothétique pour les élèves d’Irumu, un territoire de la province d’Ituri, où une dizaine d’écoles de la chefferie Banyali-Tchabi ont subi les affres de la guerre suite au déplacement des populations, actuellement en état de délabrement.
Après près de trois ans d’activisme des rebelles Ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), des écoles ont été détruites par des déplacés venus des différentes localités qui y passaient leurs nuits, précise Jacques Bandingama, président du conseil local de la jeunesse.
« L’année passée, il y a eu reprise timide des activités scolaires ici avec un faible effectif. Par exemple, à Tondoli et Bwakadi, depuis l’insécurité, des écoles sont en brousse voilà près de 3 ans », a expliqué Jacques Bandingama.
D’après Alonjidu Ndungo, préfet à l’institut de Tchabi, à côté de l’état de délabrement des bâtiments scolaires, des manuels ont été également rongés par des insectes. Pour lui, il est important que le gouvernement et ses partenaires interviennent en réhabilitant ces écoles puis les équiper des documents et matériels nécessaires pour leur bon fonctionnement. Cet acteur de l’éducation plaide pour le renforcement des dispositifs sécuritaires en vue de contraindre toute menace rebelle dans l’objectif de voir l’année scolaire qui se pointe à l’aube meilleure.
Malgré la reprise des activités scolaires l’année passée à Tchabi, un petit centre située à plus de 130 kilomètres au sud de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, des élèves finalistes parcouraient une dizaine de kilomètres pour bénéficier de l’enseignement, certaines écoles délocalisées suite à l’insécurité.
RLK, correspondant en Ituri
