Le procès en fragrance sur la répression, par des coups de feu, de la marche pacifique des élèves du secteur public de l’enseignement à Matadi, se poursuit au tribunal de garnison militaire de Matadi.
Mercredi 9 octobre 2024, le maire de la ville de Matadi, Dominique Nkodia Mbete, a comparu dans le procès en fragrance de son garde du corps qui a tiré des balles en l’air lors de cette manifestation.
Dans sa défense, l’autorité urbaine a reconnu que le policier commis à sa sécurité est un agent discipliné, mais qui n’a pas tiré sous ses ordres.
« J’avais entendu des détonations, mais je ne savais pas que c’était mon policier qui avait tiré. C’est vers 16 heures, quand j’ai visionné la vidéo qui circulait, que j’ai vu mon policier tirer. Je répète encore que je n’ai pas envoyé mon garde du corps aller contrecarrer la manifestation. Mais je lui ai demandé de sécuriser la parcelle pour que les élèves n’y accèdent pas », a-t-il dit.
Pour sa part, le prévenu André Mapatikala, agent de police principal, a affirmé n’avoir pas tiré sous les ordres du maire. Mais il précise que son action était plus pour maîtriser la foule qui s’approchait vers lui.
Il faut préciser que la résidence du maire est située à quelques mètres du Collège Ntetembwa, lieu du déroulement de l’événement.
Dans cette affaire, la plaidoirie est programmée pour jeudi 10 octobre courant.
Pour rappel, le tribunal militaire de garnison de Matadi a ouvert, depuis le 8 octobre dernier, l’audience en flagrance des policiers auteurs de tirs de sommation pour réprimer une manifestation pacifique des élèves tenue lundi 7 octobre dernier dans la ville de Matadi.
Deux policiers, l’un en uniforme et l’autre en tenue civile, avaient usé de balles réelles pour disperser les élèves qui réclamaient la reprise des cours au moment où les enseignants sont en grève depuis la rentrée scolaire.
Selon des témoins, lors de la répression de cette manifestation, 10 élèves ont été interpellés et d’autres blessés.
Delvard Mwimbi
