Les avocats du barreau de la province du Sankuru se plaignent de la carence des magistrats. Cette situation crée un dysfonctionnement de l’administration de la justice.
Ils l’ont fait savoir mercredi 10 juillet 2024 lors de la célébration de la journée nationale du barreau.
Dans leur mémorandum lu devant la presse par Me Benoît Dandja, secrétaire de l’ordre au barreau du Sankuru, les hommes en toge noire appellent le ministère de la Justice et le conseil supérieur de la magistrature à pourvoir urgemment à cette carence en affectant des juges.
« La province du Sankuru compte six tribunaux de paix, un tribunal de grande instance, une cour d’appel. Toutes ces juridictions sont presque inexistantes et n’existent que de nom faute de juges depuis plusieurs années. Il importe de faire sentir que sans la justice, il n’y a pas ou presque pas de société, de communauté possible. Si la justice fait défaut, là où l’homme vit, il perd son intérêt », a indiqué Me Benoît Dandja, secrétaire de l’ordre au barreau du Sankuru.
Au regard de ces dysfonctionnements, le barreau du Sankuru relève plusieurs conséquences notamment : les mises en liberté en cascade qui ne respectent pas la loi et des détentions irrégulières faute de chambres de conseil ; des dossiers en souffrance devant les tribunaux ; la montées des cas de vengeance privée ; la détention prolongée sans jugements ni connaissance des griefs.
Une situation que le barreau de Sankuru qualifie d’« intolérable et inadmissible ».
JM Mpandanjila