Des ex-kuluna, aujourd’hui bâtisseurs de la nation, devenus menuisiers, ajusteurs et soudeurs, fabriquent, à ce jour, entre 1 500 et 1 700 bancs-pupitres par mois dans cet atelier situé à Kinshasa, dans la commune de la N’sele. L’objectif est d’atteindre 3 000 bancs, a-t-on appris lors d’une visite effectuée samedi 17 mai courant.
C’est de cet atelier que les bancs prennent la direction des écoles, instituts supérieurs et universitaires de la capitale Kinshasa où ils sont distribués.
Mais avant d’être dotés, il faut les fabriquer. Un travail en chaîne exécuté par des bâtisseurs. Une formation acquise après un passage dans le centre d’instruction et de formation Félix-Antoine Tshisekedi à Kaniama Kasese.
« Après avoir raboté les bois, nous fabriquons des bancs pour être livrés par la suite. Aujourd’hui, je suis un encadreur, et beaucoup de bâtisseurs sont derrière moi », a dit un ex Kuluna devenu expert en ajustage.
De son côté, Trésor Satan, un ex Kuluna de Matonge aujourd’hui expert en structure et ajustage, est de la première promotion des bâtisseurs de Kaniama Kasese en 2020. « Nous nous sommes fixés comme objectif de fabriquer 3 000 bancs par mois. Aujourd’hui, la production varie entre 1 500 et 1 700. Être Kuluna n’est pas une bonne vie. Nous devons construire notre pays nous-mêmes », a-t-il dit.
Mais la tâche n’a pas été facile, comme l’explique le maître de cet atelier. « La tâche n’a pas été facile de leur apprendre ce métier, après cette formation para militaire assortie de la discipline. Aujourd’hui, ce sont des hommes utiles à la nation ».
« Je remercie le président Tshisekedi et le Lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo. J’ai appris le métier et je suis salariée », a quant elle renchéri une dame, ex Kuluna.
À noter que l’atelier de Kinshasa est le deuxième du Service national, après celui de Kaniama Kasese. Un autre est en construction à Lubumbashi dans le Grand Katanga, alors que d’autres sont prévus au centre et dans la partie ouest de la République démocratique du Congo.
LM