Avoir le plus grand champ aux portes de Kinshasa, tel est le défi que compte relever le Service national.
Samedi 8 février 2025, le commandant du Service national, le lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, était à Lovo, situé à plus de 150 km de la ville de Kinshasa, dans la province du Kongo-Central.
À l’en croire, le site présente beaucoup d’atouts. « Lovo me séduit particulièrement par rapport à la qualité du sol qui est meilleure par rapport à celle de Kaniama Kasese, et par rapport à sa situation géographique également, car elle nous permet d’acheminer facilement les intrants et d’évacuer la production juste à côté, à Kinshasa, contrairement à Kaniama Kasese qui est enclavé, et qui exige beaucoup d’acrobatie pour apporter un appui ».
Une contrainte de taille
Néanmoins, Lovo connaît une contrainte, mais qui n’est pas insurmontable. Cela nécessite un grand investissement. « C’est comme s’il s’est créé un micro climat dans la zone ici. Il n’y a pas beaucoup de pluie. Il faut appliquer l’irrigation. C’est-à-dire, apporter un peu plus d’eau par des moyens techniques. Pour y arriver, il faut un investissement important… Or, ce site ne nous appartient pas. On risque de perdre tous ces investissements le jour où on nous demandera de partir. Il y a donc deux possibilités : soit le gouvernement nous l’achète, soit on négocie avec le propriétaire pour un contrat à longue durée. Ça sera bénéfique et pour le propriétaire de la concession, et pour le Service national, et pour la population. Parce que la production va automatiquement croître ».
Un terrain qui a du potentiel
Lovo est donc un terrain qui a du potentiel. Le Service national parle d’un site dans l’exploitation qui peut s’étendre sur 2 500 hectares. On peut y cultiver le soja, le maïs ou encore le haricot. On peut également y développer l’élevage et bien plus encore.
« Lovo peut être rendu aussi comme un site de premier plan à l’instar de Kaniama Kasese. On peut en faire un centre de production, d’élevage, mais aussi un centre d’encadrement des jeunes. Pour arriver à mettre tout cela ensemble, il faudra avoir des assurances, comme tout investisseur qui veut avoir des garanties qu’il ne sera pas expulsé demain… Ce sont des questions à porter au gouvernement pour étude. Et je pense que nos autorités vont nous aider à trouver gain de cause », a dit le numéro 1 de cette structure rattachée de la présidence de la République.
Pour ce dernier, Lovo peut devenir le plus grand centre de production de la zone Ouest. Un travail de 500 hectares a déjà commencé, avec une projection d’atteindre 1 000 hectares l’année prochaine.
LM
