Les conseillers communaux de Kalemie ont organisé un sit-in ce vendredi 22 novembre 2024 devant le gouvernorat du Tanganyika pour réclamer leur prise en charge par le gouvernement provincial telle qu’éditée dans le télégramme du vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, qui appelle à la prise en charge de leurs émoluments et à l’amélioration des conditions de travail.
Ils dénoncent également le non-respect de leur cadre de travail et l’absence de paiement de leurs frais de fonctionnement depuis près de 10 mois.
La manifestation a été dispersée par la police, et certains conseillers ont été molestés avant d’être relâchés, a affirmé Eric Mirindi, porte-parole des conseillers communaux de Kalemie.
Selon Jean-Pierre Tshondo, inspecteur de la territoriale, l’agenda chargé du gouverneur lié à la préparation de l’arrivée du chef de l’État empêche actuellement toute rencontre. Eric Mirindi, porte-parole des conseillers communaux de Kalemie, a exprimé leur mécontentement et les raisons de leur démarches.
« Nous avons tenu être ici en sit-in pour exprimer notre mécontentement parce que ça fait pratiquement deux mois que le télégramme du vice-premier ministre de l’Intérieur existe. C’est un message officiel adressé au gouverneur de province ici, mais ce télégramme souffre d’application. Le contenu de ce message est officiel, le gouvernement provincial doit prendre en charge les conseillers communaux de toutes les trois communes et aussi faciliter le cadre du travail. Mais depuis que nous sommes là, on ne fait que demander des audiences. Le gouverneur ne nous a jamais reçus, c’est ainsi que nous sommes venus ici en sit-in.
Malheureusement, on a été dispersé avec une force policière disproportionnée. Ce qui fait que nous sommes ici, vous le constatez vous-même que nous sommes dispersés. C’est le maire de la ville qui a ordonné que les conseillers communaux qui étaient ici en sit-in soient dispersés. Beaucoup d’entre nous ont été molestés et brutalisés de la manière dont on ne saura pas ici vraiment décrire. C’est la raison d’être là pour nous.
Nous sommes là au lieu que le gouverneur de Province nous reçoive, il a préféré envoyer les éléments de la police qui sont venus ici nous brutaliser. Nous n’allons pas quitter ici, nous sommes ici malgré la manière dont on va être traité. Nous n’allons pas quitter ce lieu, nous sommes ici en sit-in jusqu’à ce que le gouverneur de province nous reçoive », a-t-il déploré.
Les efforts fournis pour atteindre le maire de la ville de Kalemie n’ont pas abouti.
Signalons que ce sit-in intervient dans moins de 3 jours de la conférence des gouverneurs à Kalemie où le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi est attendu.
JM Mpandanjila
