Plus de 11 400 déplacés venus du Nord et du Sud-Kivu, installés au site de Kikango à environ 7 km à l’ouest de Kalemie (Tanganyika), vivent sans accès à l’eau potable ni à des toilettes. Cette situation favorise la propagation de maladies, alertent les responsables du site.
Selon Christian Tulinabo Kikuni, secrétaire du site, les déplacés manquent de tout. « Les enfants ne vont plus à l’école, d’autres souffrent de malnutrition. Nous enregistrons de nombreux cas d’anémie, de rougeole, de choléra et de paludisme, faute d’eau potable et de soins adéquats », a-t-il expliqué.
Depuis l’ouverture du site, le 5 février dernier, 14 déplacés, dont plusieurs enfants, sont déjà décédés par manque de soins de santé de qualité. « Quand un malade est dans un état grave, nous l’amenons au centre de santé de Kifungo, situé à 3 km d’ici. Mais comme il manque aussi de médicaments, beaucoup meurent en cours de route », a ajouté Christian Tulinabo.
Il souligne également que les enfants déplacés sont privés de scolarité, faute de moyens financiers. « Depuis notre arrivée en février, nos enfants ne vont pas à l’école, malgré la gratuité annoncée. Ici, la réalité est différente », a-t-il déploré.
Les déplacés de Kikango appellent le gouvernement congolais et ses partenaires à leur venir en aide, face à des conditions de vie jugées intenables.
JM Mpandanjila