Au moins quinze villages du territoire de Manono, dans la province du Tanganyika, sont gravement affectés par la montée des eaux du fleuve Congo depuis 2024. Cette situation, toujours en cours, a plongé des centaines de familles dans une extrême précarité.
Des champs inondés, des récoltes détruites et des habitations submergées : le tableau est alarmant. Privées de nourriture, d’eau potable et de logements décents, de nombreuses familles vivent à la belle étoile, sans aucune assistance.
L’administrateur du territoire, Cyprien Kitanga, qui a livré ces informations ce mercredi 25 juin 2025, tire la sonnette d’alarme. Il évoque notamment une flambée des prix des produits alimentaires due à la perte des récoltes, ainsi que l’absence totale d’aide, tant du gouvernement provincial que national.
« Les maisons ne sont pas aménagées, les gens continuent à passer la nuit à la belle étoile. Nous lançons encore un SOS à toutes les personnes de bonne volonté pour venir en aide à cette population qui souffre depuis des mois », a déclaré Cyprien Kitanga.
Il précise que plus de 15 villages ont été touchés, notamment du côté d’Ankoro et sept villages du secteur de Kiyambi. La montée des eaux a également inondé plusieurs champs, aggravant la crise alimentaire.
« Nous avons transmis plusieurs rapports au gouvernement provincial depuis l’année passée. Peut-être qu’ils travaillent dessus, mais jusqu’à présent, aucune aide concrète n’est arrivée. Nous redoutons aussi l’apparition de maladies dues au manque d’hygiène, d’eau potable et de toilettes », a-t-il ajouté.
La population tente tant bien que mal d’aménager des sites de fortune pour se reloger, dans un contexte où le risque sanitaire devient de plus en plus élevé.
JM Mpandanjila