Plus de 3 000 déplacés vivent dans des conditions difficiles à Kabeya Mayi, village situé à 34 kilomètres de Nyunzu, dans la province de Tanganyika. Ces personnes avaient quitté leur village d’origine depuis 2017, suite à l’insécurité causée par des groupes armés.
Cette situation a été présentée mardi 27 mai à l’Assemblée provinciale, lors d’une plénière consacrée à la présentation du rapport de la commission spéciale sur la réglementation de la pêche dans le lac Tanganyika, mais aussi du rapport de la commission spéciale chargée de faire l’état des lieux des déplacés internes, des sinistrés des inondations et des conditions carcérales des prisonniers.
« Votre commission, accompagnée de l’administrateur du territoire et du commissaire de la Police nationale congolaise, a effectué une descente au camp des déplacés internes de Kabeya Mayi, à 34 km de Nyunzu, camp appelé Kiluga. La présence de ce site des déplacés internes remonte à 2017 », a indiqué le député Gilbert Zongwe, rapporteur de la commission.
Et de poursuivre : « La cause principale de ce déplacement massif est liée aux conflits armés persistants dans le village Kiluga, situé à 63 km, occasionnés par le groupe Maï-Maï, actuellement désigné sous l’appellation Wazalendo, et qui occupe présentement ce village. Cette descente met en lumière la situation désastreuse des déplacés internes de Kabeya Mayi et demande l’urgence d’une action », plaident les membres de la commission, qui révèlent que le nombre de ménages en déplacement est d’environ 826 et que le nombre total de personnes déplacées internes (PDI) est de 3 300.
D’après le député Gilbert Zongwe, rapporteur de la commission, la situation que traversent plusieurs familles est alarmante. Il renseigne que le retour de ces déplacés chez eux est impossible en raison de la persistance des violences, jour et nuit. Toutefois, les membres de la commission sollicitent l’intervention des autorités compétentes pour assister ces familles.
JM Mpandanjila