L’exclusion définitive des élèves finalistes qui ont été surpris en plein ébats sexuels dans une école de la place lors du dernier jour des épreuves de l’Examen d’Etat édition 2020-2021 ne cesse de diviser l’opinion publique.
Si pour certains ces élèves méritent une seconde chance, pour d’autres par contre, cette décision est salvatrice pour la génération montante qui fait des anti valeurs son cheval de bataille.
”Retour aux valeurs”, dit-on de la décision du ministre de l’enseignement primaire, secondaire et technique par la population dite conservatrice des valeurs.
Exclure les élèves pour meconduite remonte à l’époque coloniale qui d’après ses contemporains, son système éducatif était de loin meilleur que l’actuel. A titre de rappel, le célèbre chanteur et père de la musique moderne en la personne de grand Kallé a dû interrompre ses études suite à une baignade avec ses collègues de classe (filles et garçons) à la rivière Kalamu, alors tout nus. Les pères catholiques ne pouvant pas supporter ce déshonneur ont définitivement exclu ce groupe d’élèves tout en veillant à ce qu’ils ne puissent jamais être admis dans n’importe quelle école du pays.
A travers les réseaux sociaux et différentes rues de Kinshasa, les avis divergent quant à la décision du ministre.
« Ce sont des enfants et malgré ce dérapage ils ont tout de même droit à l’instruction », estiment quelques parents rencontrés à l’occasion de la proclamation de fin d’année dans une école de la place.
« Le rôle de l’école est d’instruire les élèves certes, les parents également ont un grand rôle à jouer en ce qui concerne l’éducation de leurs enfants ! Ce dérapage relève du laisser-aller de parents et du manque de rigueur dans nos établissements scolaires », indique M. Vuanga Daddy, enseignant de son état.
De leur côté, Mme Germaine Mubenga, M. Mbumba qui est un évangéliste africaniste et quelques octogénaires retraités saluent la décision du ministre en ces termes : « les réseaux sociaux facilitent largement les antivaleurs et aujourd’hui le sexe qui à notre époque était difficile d’en trouver partout, est à ce jour à la portée de tous ! A l’époque, il fallait avoir 18 ans pour accéder aux salles où étaient diffusés des films pour adultes. Grâce aux réseaux sociaux, le sexe a perdu sa valeur initiale. Cette décision du ministre nous a beaucoup plus et que cela serve d’exemple à tout élève ou mineur », ont-ils indiqué.
Cette décision bien que contestée par certains, doit être maintenue et servir d’exemple aux autres secteurs du pays. ”La loi est dure mais c’est la loi ».
Serge Maheme