Dix-sept députés sur les vingt-huit que compte l’Assemblée provinciale de la Tshopo ont rejeté la pétition de destitution visant le président de cette institution, Mateus Kanga, ainsi que deux autres membres de son bureau.
C’était au cours de la séance plénière sous haute tension tenue le lundi 13 octobre 2025, sous la direction du bureau d’âge.
Lors du vote, aucune des pétitions n’a obtenu la majorité requise pour la destitution des membres du bureau. Le questeur, Jupson Djeze, et le rapporteur adjoint, Yuma Silikani, ont chacun recueilli 16 voix contre et 12 pour leur déchéance. Le rapporteur, Lokesa, a obtenu 19 voix contre et seulement 9 en faveur de sa destitution. Quant au président de l’Assemblée, Mateus Kanga, il a résisté à la fronde avec 17 voix contre et 11 pour, conservant ainsi son poste.
Déposée le 7 octobre 2025, la pétition reprochait au président et à ses collaborateurs une gestion jugée opaque et une mauvaise gouvernance, notamment dans la gestion des fonds destinés à la réhabilitation du bâtiment de l’Assemblée. Les pétitionnaires dénonçaient également un manque de transparence dans la conduite des affaires internes.
En réaction, Mateus Kanga avait rejeté ces accusations, les qualifiant de « manœuvre politique ». Il avait accusé le gouverneur de province, Paulin Lendongolia, d’être à l’origine de cette initiative, alléguant que celui-ci aurait tenté de corrompre certains députés pour obtenir sa destitution.
Cette tension politique survient alors que le président de l’Assemblée avait récemment appelé ses collègues à renforcer le contrôle parlementaire sur l’exécutif provincial, estimant que cette mission constitue un « garde-fou indispensable » contre les dérives. Son maintien à la tête de l’organe délibérant semble ainsi conforter le rôle de contre-pouvoir de l’Assemblée provinciale face à l’exécutif.
Fidèle Mamba