Bougies en mains, les habitants de différents quartiers de la ville de Kisangani, tous âges confondus, sont sortis dans la rue pour manifester contre l’obscurité dans la soirée de lundi 13 septembre.
L’activité ”Lundi-Bougie” initiée par la synergie ”Kisangani veut du courant” réclame la rénovation de la centrale hydroélectrique de la Tshopo tel que le préconise le programme de 100 jours du chef de l’Etat.
”Nous sommes fâchés, nous sommes exaspérés, et notre tristesse est vraiment profonde. Depuis que nous n’avons pas du courant, ça va faire un mois; c’est comme si la question n’intéresse pas Kinshasa… Au Premier ministre Sama Lukonde qui a qualifié son gouvernement de warrior, de tourner ses yeux vers Kisangani afin de procéder à la rénovation urgente de cette centrale », a lâché un manifestant.
La stabilité du courant électrique passe par la rénovation de ces machines pour éviter le délestage, la réparation ne suffit pas. A côté de cela, les manifestants exigent l’augmentation de la capacité de production de la centrale qui, en temps normal, produit 10 mégawatts alors qu’il faut 40 mégawatts pour éviter le problème de délestage.
Avant de plonger dans le noir, la ville de Kisangani connaissait des délestages drastiques. La vétusté des turbines de la centrale hydroélectrique de la Tshopo en est la cause. Aujourd’hui, l’insécurité urbaine est revue à la hausse. Des morgues ne fonctionnent plus et les prix des aliments frais montent en flèche. Face à cette calamité, les autorités appellent la population à la patience.
Fidèle Mamba
