Trois enseignants de l’école primaire Onali, dans le secteur de Barumbi (territoire de Bafwasende), ont été arrêtés et maltraités par des militaires de l’unité Jungle des FARDC à Opienge. L’administrateur du territoire (AT) condamne fermement ces actes et exige le remplacement de cette unité.
Dans une déclaration à la presse locale, Willy Simbiye, administrateur du territoire de Bafwasende, a dénoncé l’arrestation de trois enseignants intervenue le 23 juillet 2025 à Opienge centre, dans la province de la Tshopo. Ces enseignants ont été détenus pendant trois jours par des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), issus de l’unité Jungle.
Selon lui, les victimes auraient subi des traitements inhumains : rasées à la machette et dépouillées de leur argent par les militaires.
L’école primaire Onali, où enseignent les trois victimes, est située dans le groupement Wanginda, secteur de Barumbi. D’après la société civile de Bafwasende, leur arrestation serait liée à des dénonciations formulées à l’encontre de certains militaires, accusés d’avoir extorqué les salaires des enseignants dans quatre établissements scolaires de la région.
« Ils ont été transférés à Opienge centre après leur interpellation », a confirmé Désiré Aliene, membre actif de la société civile locale.
Face à ces abus, l’administrateur Willy Simbiye exige non seulement la sanction des responsables, mais également le remplacement pur et simple de l’unité militaire présente à Opienge.
Cette situation relance le débat sur le comportement de certains éléments des forces de défense dans les zones sensibles, et sur la nécessité d’assurer la protection des civils, en particulier des agents de l’État, dans l’exercice de leurs fonctions.
Fidèle Mamba
