La ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo observe depuis la semaine dernière une hausse de prix du carburant. Le litre d’essence, notamment, qui se vendait il y a quelques jours à 2 150 FC, se négocie actuellement à 3.500 FC.
Selon le constat fait ce lundi 15 novembre 2021, cette hausse de prix du carburant est observée dans tous les petits points de vente communément appelés Kadhafi et dans certaines stations services de la place.
Quelques conducteurs de motos et Kadhafi contactés indiquent que cette flambée de prix est causée par la « rareté » de ce produit pétrolier à Kisangani. Cela a comme conséqence, notamment, la hausse de prix du transport par taxi moto. 0,77 ces conducteurs des véhicules et motos assurant le transport urbain. Ces derniers réunis au sein de l’association de chauffeurs du Congo ont envahi ce lundi courant la mairie de Kisangani afin d’exprimer à coup la flambée de prix des produits pétroliers.
Accompagnés de leurs motos et véhicules, les conducteurs des motos et véhicules assurant le transport urbain protestent contre la hausse de prix du carburant qui prend une allure inquiétante.
« Nous ne savons plus comment les choses se passent ici. Nous nous réveillons ce matin et nous trouvons que le prix du carburant a pris de l’encenseur. L’essence par exemple se vendait à 2 150 FC et aujourd’hui nous achetons à 3 500 francs congolais. La rareté du carburant se fait remarquer en plein centre-ville. Nous ne comprenons plus si l’Etat existe ou pas », s’est exprimé le vice-président provincial de l’association de chauffeurs du Congo dans la province de la Tshopo, Jean-Baptiste Biona.
L’association des chauffeurs du Congo pointe d’un doigt accusateur les stations services appartenant aux somaliens qui seraient à la base de la hausse du prix du carburant. Selon le vice-président de cette association, les somaliens détenteurs des stations services s’approvisionnent ces derniers temps auprès de SEP Congo, créent la rareté pour qu’au finish haussent les prix.
Dans leurs démarches, l’association de chauffeurs du Congo veulent avoir des explications claires auprès des autorités tout en sachant d’où provient cette structure de prix, car estime-t-elle, cette structure de prix n’est pas l’apanage du ministère de l’économie.
Signalons que tous les efforts pour atteindre les responsables de stations services appartenant aux sujets somaliens n’ont pas abouti.
Par contre, un gestionnaire d’une station sous anonymat a précisé que cette situation est consécutive à la rareté du produit sur le marché, expliquant que plusieurs opérateurs économiques de ce secteur hésitent d’envoyer leurs véhicules dans les lieux de ravitaillement à cause de l’insécurité grandissante pendant le voyage sur la RN4 dans la province de l’Ituri.
Il sied de préciser, par ailleurs, que la majorité des stations services de la ville de Kisangani n’ont pas ouvert ce lundi. Par conséquent, le prix d’une course par moto jadis de 500 FC est passé à 800 voire 1000 Francs congolais.
Fidèle Mamba