Le collectif de médecins non-primés et non salariés de la province de la Tshopo sont descendus dans la rue le jeudi 25 mars 2021 pour interpeller le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, sur sa promesse de prendre soin du corps médical, de cette frange qui preste pour l’Etat Congolais sans prime de risque ni salaire.
Cependant, au cours de leur protestation, ces derniers ont été repoussés brutalement par la police qui a reçu l’ordre du maire de la ville d’empêcher la progression de ladite manifestation. Une manœuvre qui n’a pas constitué un frein à leur démarche, blouses déchirées, le collectif a fait des détours et forcé le passage jusqu’à être reçu par le vice-gouverneur afin de lui remettre leur mémorandum.
Dans ce document, le corps médical méprisé rappelle que deux années se sont écoulées depuis que les médecins espèrent à l’amélioration de leurs conditions de vie selon la promesse du chef de l’Etat.
Se considérant comme des ”militaires au front sans munitions, avec l’obligation de ne pas reculer et de sauver les vies de nos compatriotes, mais hélas”, les médecins ont comme l’impression ”que cela ne suffit pas”. ”Le gouvernement congolais nous demande en plus de sacrifier nos vies et celles de nos familles, en refusant de nous payer une prime qui ne vaut même pas le 1/20e de ce que touche un député ou sénateur congolais et encore moins un ministre, nous poussant ainsi à nous poser les questions”, écrivent-ils dans le mémorandum adressé au chef de l’Etat.
Bien au-delà ”d’une promesse d’un simple citoyen”, la prise en charge de cette catégorie de médecins est la promesse du président de la République qui ”vaut quasiment une loi, raison pour laquelle nous nous y accrochons et continuerons de nous y accrocher tant qu’elle ne se concrétisera pas”, ont-ils soutenu.
Ces derniers promettent de sécher le service si leurs revendications ne sont pas prises en considération.
Fidèle Mamba