Les activités ont été paralysées vendredi 13 septembre 2024 dans quelques secteurs dans la ville de Beni, province du Nord-Kivu, suite à l’assassinat, par balle, d’un conducteur de taxi-moto.
Il y a eu des affrontements entre les motocyclistes et les forces de l’ordre et de sécurité. Barricades, crépitement des balles, activités commerciales suspendues, c’est la situation qui a caractérisé une partie de la ville.
Tout semblait pourtant marcher à la normale le matin, jusqu’à la découverte d’un corps sans vie au quartier Byautu, derrière le temple de l’Église catholique Sainte Thérèse Davila. « Monsieur Constant, taximan-moto, habitant le quartier Benengule, a trouvé la mort par balle alors qu’il rentrait chez lui. Les bandits se sont volatilisés dans la nature avec sa moto », raconte Jean Mangapi, habitant de la place.
« Nous nous sommes réveillés sous la nouvelle de la tuerie d’un jeune de Benengule au quartier Byautu. Il s’appelle Constant. Il a été tué par balle. Deux coups de balles, l’une à la côte et l’autre à la poitrine. Ils ont aussi emporté sa moto. C’est un cas qui semble majeur parce qu’il y a mort d’homme. Mais avant ce forfait, plusieurs motos ont été ravies dans ce coin par des bandits. Les gens ont beaucoup souffert à cet endroit. Aucune disposition prise par les autorités et cela démontre de la légèreté des sévices de sécurité », a-t-il expliqué.
Jusqu’à 8 heures, le corps de la victime gisait encore sur le sol. Exacerbé du regain de l’insécurité dans la zone, un groupe de jeunes a récupéré le corps, direction Hôtel de ville. Les forces de l’ordre sont arrivées plus tard, usant de tirs de sommation et gaz lacrymogène dans l’objectif de disperser les manifestants et récupérer la dépouille.
Ces manifestants se sont dispersés jusqu’au boulevard Nyamwisi, plaçant des barricades ici et là.
Les activités ont été paralysées. Au marché de Kilokba et le long du Boulevard, boutiques, magasins et autres commerces ont fermé.
Des élèves et étudiants ont été renvoyés à la maison. Le secteur de transport a tourné au ralenti.
Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu