Le monde entier a commémoré, jeudi 1er décembre 2022, la Journée mondiale de lutte contre le Sida, placée sous le thème international « Poussons pour l’égalité » et sous le thème national « Main dans la main pour vaincre la stigmatisation et réduire les nouvelles infections à VIH».

Cette année, la  commémoration nationale de la Journée mondiale du Sida a eu lieu à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, où se tient du 28 novembre au 2 décembre 2022 la conférence nationale sur le VIH/Sida en RDC.

Dans un communiqué de presse publié à cette occasion, le Programme national multisectoriel de lutte contre le Sida (Pnmls) fait savoir qu’en RDC, plus de 500.000 personnes  vivent avec le VIH, soit un taux de prévalence de 1,2% de la population. Il s’agit-là des estimations issues de la dernière Enquête  démographique et de santé (EDS) menée en RDC.

« La stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) reste une réalité en République démocratique du Congo », rapporte le PNMLS.

« La Journée mondiale  du Sida (JMS) constitue un moment idéal pour rappeler à tous que, chaque jour, de nouvelles contaminations au VIH sont à déplorer. Dans la lutte contre la discrimination et l’exclusion, l’information sur les risques de contamination et les moyens de se protéger reste une priorité pour les Congolais », affirme  le PNMLS.

La JMS, commémorée depuis le 1er décembre 1988 partout dans le monde, est l’occasion de se mobiliser davantage et de manifester sa solidarité envers les PVVIH, de commémorer les victimes des maladies liées au Sida et de dénoncer les discriminations à leur égard.

La République démocratique du Congo doit relever plusieurs défis dans la lutte contre le VIH/Sida, notamment la faible couverture des services de prévention, principalement la PTME (Prévention de la transmission du VIH de la mère  à  l’enfant) et la prise en charge du VIH pédiatrique, ainsi que la problématique de la mobilisation des ressources locales pour un financement durable de la lutte.

D’autres défis à relever sont l’élimination de l’iniquité, de l’inégalité et de l’inadéquation de l’accès aux services VIH pour que personne ne soit laissé pour compte ainsi que le nombre croissant de nouvelles infections parmi les adolescents et jeunes, les femmes et les populations à haut risque et l’émergence de la pandémie de Covid-19 et des endémo-épidémies.

Le monde s’est ouvert à la perspective de l’élimination du VIH comme problème de santé publique à l’horizon 2030. En effet, le président  de la RDC et président du CNMLS (Conseil National Multisectoriel de Lutte contre le Sida) avait, lors de la tenue de la réunion de Haut Niveau (HLM) à New-York, affirmé l’implication de son pays dans cette nouvelle orientation.

LM