Entre janvier et février 2025, environ 8.500 personnes tuées au combat ou décédées pour des causes liées à la guerre d’agression rwandaise dans l’est de la RDC ont été enterrées dans la province du Nord-Kivu, notamment dans la ville de Goma, assiégée par l’armée rwandaise et ses supplétifs de l’AFC-M23, a indiqué le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale lors de la 33ème réunion du Conseil des ministres tenue vendredi.
Le Dr Roger Kamba qui, lors de cette réunion, a présenté la situation épistémologique en RDC, s’est appesanti sur les cas des provinces victimes de l’agression rwandaise.
Au Nord Kivu, la situation se présente comme suit :
-Du 23 au 26 janvier 2025, il a été enregistré 19 nouveaux cas de blessés par balles, 23 personnes tuées et plusieurs personnes brûlées la nuit du 25 au 16 février 2025 dans la zone de santé de Karisimbi à cheval avec Nyirangongo dont le nombre est non encore déterminé,
-Du 17 au 26 février, 85 nouvelles admissions des blessés avec plaies balistiques ont été enregistrées dans les formations sanitaires de Goma ramenant le cumul à 5.487 blessés et aucun nouveau décès intra-hospitalier n’a été signalé au cours de cette période,
-Depuis le début de l’année 2025, le cumul de blessés est de 7.776, celui de décès intra-hospitalier est de 1.568 et de corps inhumés est d’environ 8.500.
Face à l’escalade de la violence et à la crise humanitaire dans l’Est de la RDC, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), en visite officielle à Kinshasa, a lancé un appel à témoins sur les atrocités perpétrées dans les zones occupées par l’armée rwandaise et les terroristes de l’AFC-M23.
Karim Kahn a rassuré que la CPI surveille de près la situation qui prévaut à l’Est. Dans le même temps, il a souligné que la population congolaise a droit à la protection et à la justice.
Cink Inkonge
