Le territoire de Bongandanga, dans la province de la Mongala, fait face à une grave pénurie de médicaments pour la prise en charge des malades atteints du choléra. Cette situation aggrave la propagation de la maladie, qui continue de faire des victimes dans plusieurs zones de santé.
Les zones les plus touchées sont Bosomodanda, Pimu et Lisala, où le cumul des cas depuis la déclaration de l’épidémie fait état de 1 370 personnes infectées, dont 122 décès enregistrés.
Face à cette situation alarmante, le député national Célestin Matili, président du caucus des parlementaires de la Mongala, a lancé un cri d’alerte. Il dénonce non seulement le manque de médicaments, mais aussi l’absence de sensibilisation communautaire sur les dangers du choléra.
« J’ai constaté la persistance du choléra dans ma circonscription, notamment dans les zones de santé de Bosomodanda et Pimu. Les médecins chefs de zone m’ont confirmé qu’il n’y a pas de médicaments. J’ai vu des personnes mourir de diarrhée et de choléra sans aucune assistance », a-t-il regretté.
L’élu s’inquiète également du comportement de certaines familles, qui manipulent les corps des victimes sans protection, favorisant ainsi de nouvelles contaminations.
« La population n’est pas sensibilisée. J’ai vu des familles dormir avec les cadavres de leurs proches morts du choléra. Il n’y a aucun accompagnement », a-t-il déploré.
Célestin Matili appelle le ministère de la Santé à intervenir d’urgence pour approvisionner les zones touchées en médicaments et renforcer la sensibilisation afin d’éviter une propagation incontrôlée de l’épidémie.
Prince Wello / MCP, Mongala