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Environnement : voici les cinq priorités que la RDC présentera à la COP30 de Belém, au Brésil

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La République démocratique du Congo participera, du 10 au 21 novembre 2025, à la 30ᵉ Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le climat (COP30), qui se tiendra à Belém, au Brésil.

Dans cette perspective, la ministre d’État en charge de l’Environnement et du Développement durable, Ève Bazaïba, a présenté ce jeudi 31 juillet la feuille de route officielle de la délégation congolaise. Elle a notamment détaillé cinq priorités majeures que la RDC défendra à cette conférence mondiale sur le climat.

Les cinq priorités de la RDC à la COP30 :

– Consolidation de l’alliance des trois grands bassins forestiers tropicaux, conclue le 14 novembre 2023 à Bali (Indonésie), entre la RDC, le Brésil et l’Indonésie.
– Soutien à l’adoption et au lancement du Fonds perpétuel pour les forêts tropicales, une initiative portée par le Brésil, avec l’appui de la RDC.
– Plaidoyer pour le paiement des services environnementaux, dans le cadre de la lutte contre la déforestation.
– Lancement du Centre régional d’excellence sur le marché carbone à Kinshasa, prévu entre septembre et octobre.
– Renforcement du partenariat pour les forêts du bassin du Congo, avec l’appel à de nouveaux engagements financiers des bailleurs de fonds présents à Belém.

La ministre a souligné que ces priorités sont le fruit d’un long travail de concertation entre le ministère et ses partenaires techniques. Elles s’inscrivent dans une dynamique visant à repositionner la RDC comme acteur de premier plan dans les débats environnementaux mondiaux.

La RDC veut reconquérir son leadership environnemental

Ève Bazaïba a salué la vision du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui prône la reconquête du leadership régional et international de la RDC en matière d’environnement et de climat.

« La récupération du leadership congolais doit passer par des stratégies bien calibrées, à fort impact technique et politique. Un bon bout de chemin a été parcouru, même si beaucoup reste à faire, au regard de la complexité des défis, tant internes qu’internationaux », a-t-elle affirmé.

Elle a également déploré que les conflits armés à l’Est du pays détournent une grande partie de l’attention et des ressources de l’État, freinant ainsi les efforts de développement durable et de mise en œuvre des engagements climatiques.

Une note d’orientation pour les négociateurs congolais

Concernant les sujets transversaux qui seront abordés à la COP30, la ministre a indiqué que le gouvernement congolais remettra une note d’orientation à l’ensemble des négociateurs officiels, afin d’assurer une position cohérente et stratégique tout au long des discussions.

La participation de la RDC à cette COP30 est perçue comme un moment-clé pour faire entendre la voix du bassin du Congo, deuxième poumon vert mondial après l’Amazonie, dans les négociations climatiques internationales.

Joslin Lomba

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