Le monde célèbre le 3 mai la journée mondiale de la presse. D’une pertinence particulière, le thème retenu cette année ”L’information comme bien public” prend en compte l’évolution d’un système de communications qui a un impact direct sur la santé, les droits de l’homme, les démocraties ainsi que le développement durable.
Cette journée met en évidence trois impératifs, à savoir : Des mécanismes pour assurer la transparence des sociétés d’internet ; des mesures pour assurer la viabilité économique des médias d’informations et le renforcement de l’éducation aux médias et à l’information permettant au public de reconnaître le journalisme en tant qu’élément essentiel de l’information, elle même publique.
Cependant, l’absence de mesures jusqu’ici pour assurer la viabilité économique des médias d’informations pauperise la presse congolaise. Et les représailles des politiques vis-à-vis de journalistes ne permettent pas à ces derniers de jouir pleinement de la liberté d’expression.
Ce modèle imposé propulse la subjectivité dans le traitement de l’information. L’objectivité est dénaturée dans la plupart des médias. Chacun se forge une ligne éditoriale sur mesure, selon ses accointances politiques ou économiques passant à côté des faits.
Sur terrain, c’est le journaliste qui en pâtit. Soldé à la merci des « tenanciers financiers », vulnérable et manipulé, il trouve refuge dans l’impartialité.
Serge Maheme
