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Alors que l’opinion publique attendait le verdict du procès sur les meurtres de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana, la Haute Cour militaire a, au cours de l’audience de ce vendredi 25 mars 2022, décidé de la réouverture des débats. La Haute Cour a motivé cette démarche par la nécessité de faire comparaître les personnes citées par le prévenu Paul Mwilambwe,afin de dissiper les zones d’ombre liées à l’infraction de désertion simple mise à charge.

A la suite de cette décision, les parties civiles se disent satisfaites à moitié . Maître Elie Mbikayi, l’un des avocats des parties civiles pense que cette réouverture des débats permettra de découvrir la vérité. Néanmoins, il regrette que l’ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange, cité par le prévenu Paul Mwilambwe, ne soit pas appelé à comparaître à titre de renseignant.

« La Haute Cour s’est rendue compte que la comparution des personnes citées est indispensable pour élucider les zones d’ombre en ce qui concerne l’infraction de la désertion simple en temps de paix concernant le prévenu Paul Mwilambwe », a déclaré Me Mbikayi.

Et de poursuivre :  » Nous regrettons parce qu’on n’a pas fait appel à quelqu’un qu’on aurait souhaité qu’il comparaisse à titre de renseignant. Il s’agit de l’ancien président Joseph Kabila parce qu’il était aussi cité par le prévenu Paul Mwilambwe. Nous pouvons dire à 50% que nous sommes satisfaits, parce qu’après l’ouverture des débats, nous allons savoir s’il y a eu désertion simple ou pas ».

« Parce qu’imaginez que cela n’avez pas été fait, l’arrêt qui allait être rendu, allait peut-être être attaqué par le prévenu Paul Mwilambwe, mal jugé. Heureusement que la Haute Cour se ressaisit et nous comptons dans l’avenir avoir un bon arrêt », a-t-il conclu.

Le commissaire supérieur, Innocent Mbayo Walenga ; le bourgmestre de la commune de Selembao au moment des faits, Maître Douglas Nkulu,dont la résidence aurait servi à la détention de Paul Mwilambwe; le directeur de cabinet de l’administrateur général de l’ANR au moment des faits ; l’auditeur général des FARDC au moment des faits et le général Zelwa Katanga, sont les personnes qui seront auditionnées
le mercredi 30 mars 2022 à la prison militaire de Ndolo.

Le commissaire supérieur Christian Ngoy Kenga Kenga, le commissaire supérieur adjoint Paul Mwilambwe et le commissaire Jacques Mugabo sont poursuivis dans cette affaire pour détournement d’armes et de munitions de guerre, assassinat, association de malfaiteurs, terrorisme et désertion simple.

Le ministère public avait requis la peine capitale pour Christian Kenga Kenga, 10 ans de prison pour Jacques Mugabo et l’acquittement de Paul Mwilambwe.

Djodjo Vondi

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