Les nouveaux magistrats nommés par ordonnance présidentielle du 11 juin 2023 et affectés depuis la fin du mois de décembre dernier, peinent à se rendre à leurs lieux d’affectation, faute de moyens financiers.
L’idée, dans le recrutement de ces derniers, était de pallier manque criant de personnel magistrat dans la plupart des juridictions sur l’étendue du territoire national.
Force est de constater que la plupart d’entre eux, particulièrement ceux affectés à l’intérieur du pays, sont encore à Kinshasa, plus d’un mois après leur notification.
Se confiant mardi 13 février à Media Congo Press, l’un d’eux, sous le sceau anonymat, révèle qu’ils n’ont encore rien perçu comme frais d’installation, et que chacun se débrouille à sa façon pour rallier son lieu d’affection, en dépit de la recommandation du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, de mettre à leur disposition tous les moyens nécessaires.
« Nous avons été affectés depuis le mois de décembre, mais nous éprouvons des difficultés pour rallier les lieux d’affection. Le Congo est un pays à la dimension continentale. La plupart des collègues sont affectés dans le Congo profond. Quitter son milieu naturel pour aller dans un endroit où on n’a ni famille, ni ami, ni relation, cela exige quand même des moyens. Jusque-là, l’État congolais ne nous a pas encore pris en charge. Nous manquons des frais de transport et de logement », s’est-il plaint, avant de solliciter une intervention personnelle du Chef de l’État afin qu’ils soient rétablis dans leur droit.
Au total, 2 500 magistrats ont été affectés sur toute l’étendue du territoire national. Ils ont été nommés pour pallier la carence des magistrats, surtout à l’intérieur du pays. On compte, à travers les 26 provinces de la RDC, un peu plus de 3 000 magistrats pour une population de plus de 80 millions d’habitants. Ce nombre est insuffisant, selon la ministre de la Justice qui pense qu’il en faut plutôt de 10 000 pour couvrir tous les besoins en matière judiciaire en RDC.
Djodjo Vondi7