L’inspection générale des finances (IGF) vient d’initier une enquête sur la destination de près de 43 millions USD ( 42.999.669,50 USD) logés à la BGFI Bank pour le compte de la banque centrale du Congo (BCC) puis disparus, par la suite, pour enfin se retrouver dans un compte identifié comme celui appartenant à EGAL SARL, une société privée.
Dans une correspondance datée du 5 avril 2020, l’inspecteur général des finances, Jules Alingete signifie à la directrice générale de BGFI Bank le souci de l’IGF de retracer la dite somme.
Jules Alingete affirme ,dans sa correspondance, que ces « 43 millions USD ont été logés dans le compte numéro 70010285011-72 intitulé « Banque centrale du Congo Équipements ».
« Sur la période allant du 18 juillet 2013 au 6 novembre 2013, un montant total de 42.999.669,50 USD a été transféré de la RAWBANK vers la BGFI Bank par la BCC pour être logé dans un compte ouvert dans vos livres », écrit l’IGF. Et d’ajouter : « Ce montant a été, par la suite, viré de ce compte Banque centrale du Congo Équipements au profit du compte séquestre numéro 45191026110-13 USD ouvert au nom de la société EGAL SARL ».
Un virement qui, selon l’IGF, a été effectué en quatre tranches « par les agents Kusombi Hervé et Diop Abdel Kader en appui des pièces ». Au fil du temps, constate l’IGF, ce compte séquestre a porté plusieurs numéros. « Ce qui devrait traduire une volonté de brouiller les pistes ».
À en croire l’IGF, « ce compte séquestre ne pouvait être mouvementé que par la BGFI Bank elle-même et en aucune façon par la société EGAL SARL ». Ce qui a fait que cette société soit mise hors cause « dans l’accusation de financement sur base des fonds publics qui avait été porté contre elle ».
Selon Jules Alingete, la BGFI Bank n’a pas pu établir « de manière irréfutable la destination donnée à près de 43 millions USD qui sont censés n’avoir jamais quittés le compte séquestre au crédit duquel ils ont été portés, sinon à l’initiative de la BGFI Bank elle-même ».
L’IGF a déclaré rester convaincu que la BGFI Bank est la seule responsable de la disparition de ce montant appartenant à l’État congolais.