93% des dépenses du secteur de la santé au cours de la période (2017 – 2019) sont liées au fonctionnement du ministère de la Santé et à la rémunération, au détriment des actions prioritaires contenues dans la politique sectorielle concernée (offres des soins et des services de santé, lutte contre les maladies épidémiques et endémiques et accès aux soins et services de santé).
Dans son rapport rendu public le lundi 04 janvier 2021 consacré à l’exécution du budget global et des dépenses publiques pro-pauvres pour la période allant de 2017-2019, l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) rapporte que 7% seulement ont été liés aux actions prioritaires contenues dans la politique sectorielle.
« Il s’observe à ce stade, un contraste criant entre la volonté exprimée dans la définition des politiques nationales en matière de santé et le taux d’allocation budgétaire de ce secteur. Ceci traduit clairement le manque de volonté du pouvoir central d’améliorer les conditions sanitaires de la population », soutient ODEP dans son rapport.
Cette ONG note, par ailleurs, que dans le secteur de la santé, « le cumul des prévisions budgétaires de 2017-2019 est de l’ordre de CDF 2.499,3 milliards tandis que celui de l’exécution budgétaire pour la période sous examen est de CDF 1.280,4 milliards, soit un taux d’exécution de 51,23%. Le taux d’exécution est passé successivement de 43,09% à 54,10% et à 55,60%pour les exercices 2017, 2018 et 2019) ».
Djodjo Vondi