Vingt-deux personnes ont été tuées, dans la nuit de lundi à mardi 5 janvier, dans le village Mwenda, situé en secteur de Rwenzori, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. Il s’agit des tueries attribuées au groupe armé de Forces démocratiques alliées (ADF).
Kimwele Iteni Muvunga, chef de village Mwenda, affirme que les assaillants auraient profité de l’insuffisance des effectifs militaires dans ce village pour mener leur opération. En effet, des militaires qui étaient sur place auraient été envoyés pour la délivrance du village Loselose le vendredi 1er janvier, qui était occupé par les rebelles depuis près de 4 jours.
À en croire la même source, les assaillants ont bloqué la route de part et d’autre du village en tirant plusieurs coups de balles. La population qui pensait à des tirs des forces de sécurité en patrouille ont été surpris par un porte-à-porte de l’ennemi qui exécutait des civils. Le chef affirme que certaines familles ont commencé à enterrer les leurs en attendant qu’ils se déplacent pour des lieux supposés sécurisés.
Cette nouvelle tuerie intervient après la découverte de 21 autres corps des civils dans le village Loselose après la déroute des assaillants ADF le vendredi 1er janvier. D’autres sources locales précisent qu’une fosse commune serait découverte à Loselose. Citant comme source un officier militaire qui a animé un meeting ce mardi à Mwenda pour appeler les habitants à ne pas abandonner le village, elles pensent que dans cette fosse commune se retrouverait aussi des corps des assaillants ADF. Le porte-parole des Fardc a confirmé samedi que le bilan des morts dans le rang des ADF risque de dépasser les 14 car les combats étaient intenses en faveur de l’armée congolaise.
Delphin Mupanda/correspondant au Nord-Kivu
