Après des enquêtes réalisées par l’Inspection générale des finances sur la gestion du parc agro industriel de Bukanga-Lonzo, la justice s’en est immédiatement chargée et un procès sera bientôt ouvert en République démocratique du Congo sur ce dossier.
Dans son rapport, l’IGF avait relevé de graves indices de détournement de plus de 300 millions $US affectés à ce projet. Elle a pointé du doigt ceux qui l’ont géré, et la justice les appelle à répondre devant la barre.
Mais l’on ne comprend nullement l’agitation autour d’un suspect depuis que l’IGF a commencé à fouiner dans son passé.
D’abord, il a réuni quelques chevaliers de la plume pour le laver dans ce dossier, au terme d’une prétendue « enquête ».
Ensuite, il retourne au pays pour répondre à l’appel de la justice, ce qui est une très bonne chose. Mais il fait un tapage médiatique autour de ce retour.
Dans ses déclarations, aussitôt arrivé, cet ancien dirigeant d’une grande institution sous Kabila qualifie la justice qui l’invite, d’ « instrumentalisée » et politiquement motivée.
C’est comme s’il préparait déjà l’opinion à sa condamnation au terme d’un dossier purement « politique ». Raison pour laquelle ses sympathisants parlent d’une stratégie visant à écarter tous les potentiels candidats de la présidentielle de 2023.
De son côté, l’IGF estime que » la Nation a droit aux explications sur la dilapidation de plus de 300 millions $US… ». C’est aussi ça l’État de droit.
Il faut rappeler que, arrivé au pouvoir Félix Tshisekedi a constaté que des fonds étaient décaissés pour le projet Bukanga-Lonzo, mais rien n’a été fait sur le terrain. Quelques députés nationaux, parmi lesquels Eliezer Tambwe, y avaient effectué une descente, et le constat était catastrophique. Il a fallu que le gouvernement injecte encore des milliers de dollars pour tenter de le réanimer avant de voir un début de résultats.
LM