Le débat est houleux dans les réseaux sociaux, à la télévision, radio, voire dans la rue, à propos de nouveaux véhicules des députés nationaux qui seraient déjà au port de Boma.
Dans la rue, beaucoup de Kinois se demandent « pourquoi donner davantage à ceux qui en ont déjà ? » Et la déception est totale.
« Ils sont déjà mieux traités, avec des émoluments honorables et autres avantages : soins médicaux… Leurs émoluments leur permettent d’acheter des véhicules car ils gagnent au-delà de 10 000 $US le mois. Ces véhicules, il fallait les donner à ceux qui en manquent », dit un jeune médecin révolté.
» Le son du président de l’Assemblée nationale est claire. C’est un don du président. Qu’ils ne nous disent plus le contraire « , déclare Prospi, licencié en Économie à l’Université de Kinshasa, sans emploi.
Pour lui, ils deviennent davantage ridicules lorsqu’ils se contredisent en public : Mboso parle d’un don, Eliezer Tambwe rétorque que c’est un crédit, Jean-Jacques Mamba dit que c’est un véhicule de service à retourner à la fin du mandat, le rapporteur insinue que l’Assemblée nationale a traité avec le concessionnaire via une banque de la place, le concessionnaire dit avoir traité directement avec le gouvernement…
Pour le Wi-Fi gratuit aux universités, « c’est grâce au RAM ». Mais pour les Jeeps, « c’est prévu dans le budget ».
Pour la gratuité de l’enseignement, « c’est l’appui de la Banque mondiale ». Lorsqu’il y a éruption volcanique à Goma, les sinistrés vivent de dons en provenance des pays étrangers, la République démocratique du Congo étant incapable même d’assurer le transport des victimes en vue de se mettre à l’abri du danger.
Que veut dire aujourd’hui, » le peuple d’abord « ? , se demande-t-on dans la rue.
LM