Le cardinal Fridolin Ambongo a célébré, ce mardi 20 juillet au Palais du peuple, la messe de requiem à l’occasion des obsèques officielles du cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, décédé des suites d’une maladie, le 11 juillet près de Paris, à l’âge de 81 ans. La messe s’est déroulée, en présence de nombreuses autorités du pays, dint le président de la République, Félix Tshisekedi, qui avait à ses côtés son homologue de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso.
A cette occasion, le cardinal Ambongo a dénoncé la mauvaise gouvernance. Pour lui, le meilleur hommage que les dirigeants congolais peuvent rendre à l’illustre disparu qui a combattu pour « le bien des autres », c’est notamment d’arrêter de s’approprier les richesses du pays au détriment de la population.
« La meilleure manière de rendre hommage à Laurent Monsengwo, c’est de voir nos dirigeants ne pas se considérer comme les propriétaires de notre pays. La meilleure façon de rendre hommage, c’est que les richesses de nos pays servent à nos populations et non à un petit groupe de privilégiés », a-t-il déclaré, avant de déclarer, sous les applaudissements de la foule, “on ne peut rendre hommage à la mémoire du cardinal Laurent Monsengwo, si on laisse la population croupir dans la misère ».
Au cours de ces hommages officiels, le président Félix Tshisekedi a décoré le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya à titre posthume, en lui décernant la médaille de Grand cordon de l’ordre national des Héros nationaux Kabila-Lumumba pour les éminents service et mérites rendu à la nation congolaise.
Né le 7 octobre 1939 dans la province de Maï-Ndombe, le défunt cardinal Monsengwo fut l’une des voix critiques à l’égard des différents régimes qui se sont succédé en RDC.
Djodjo Vondi