La proposition de loi du député national Daniel Mbau fixant la dot à 500 usd en milieux urbains et 200 usd en milieux ruraux fortement contestée par la population de la ville de Kisangani.
Quelques personnes abordées rejettent cette proposition de loi sur la dot précisant que cette dernière tend à chosifier la femme. D’autres par contre parlent d’une loi inopportune qui risque de créer des fissures au sein de la société congolaise.
Les personnes concernées en premier lieu, les dames, estiment que cette proposition de loi ne tient pas débout.
« Je ne sais pas ce qui est arrivé à ce député national de fixer comme ça du coup le montant de la dot au lieu de créer des propositions de loi sur les emplois des jeunes qui chôment.
Je suis contre cette loi, parce que c’est connu que la coutume a le droit de fixer le montant de la dot. C’est vrai que la coutume n’est pas au-dessus de la loi mais il est vrai aussi que la loi n’est pas au dessus de la coutume. Toutes deux constituent des sources du droit. Que cette loi ne passe pas à l’Assemblée nationale parce que ça dévalorise la femme », soulève une dame ménagère.
« C’est comme si les congolais ne veulent pas valoriser la femme. Il ne faut pas fixer un taux pour la dot car elle reste négociable. Il ne revient pas au gouvernement de fixer. C’est comme si on vendait les gens », s’inquiète un opérateur culturel.
Pour un serviteur de Dieu, « la dot est le fruit du consentement entre deux familles qui passe par la remise d’une liste qui du reste est discutable. Demander le seuil pour la dot en milieux urbains et ruraux, je pense que c’est trop poussé. C’est pourquoi cette fameuse proposition de loi va causer des fissures au sein des familles et des communautés”.
Signalons que proposition de loi sur la dot du député national Daniel Mbau sera déposée ce mercredi 21 juillet 2021 au bureau de l’Assemblée nationale.
Selon son initiateur, cette loi va notamment formaliser les fiançailles pour devenir un véritable engagement solennel assorti des droits et obligations.
Fidèle Mamba
