L’étau se resserre de plus en plus autour du » tout-puissant » gouverneur du Kongo Central, Atou Matubuana Nkuluki. Après avoir résisté et protégé par ses parapluies politiques, le chef de l’exécutif provincial du Kongo central se trouve aujourd’hui dans le collimateur de l’Inspection Générale des Finances (Igf) qui enquête depuis des mois sur sa gestion.
De retour dans la ville portuaire de Matadi où ils ont effectué pour la seconde fois une mission après le rejet des feuilles d’observation établies après la première mission, des inspecteurs des Finances ont eu une longue séance de travail avec l’exécutif provincial du Kongo Central dans la capitale.
Après avoir constaté que plusieurs points repris comme objectifs de cette mission n’avaient pas été suffisamment approfondis, l’Inspecteur Général des Finances, Jules Alingete, avait diligenté une nouvelle équipe au Kongo Central au mois de juin dernier.
Au terme de cette deuxième mission qui les a conduits à diligenter un audit sur la gestion du gouvernement provincial, de l’Assemblée provinciale et de la Direction Générale des Recettes du Kongo Central (Dgrkc), les inspecteurs des finances ont recueilli suffisamment d’ éléments pour élaborer un rapport.
Mais avant cela, ils ont convoqué à Kinshasa, une délégation du gouvernement provincial qui a passé une sale fin de semaine vendredi 6 août dernier.
Selon les informations recueillies de bonnes sources, au cours de cette séance, il a été reproché à l’exécutif provincial quelques griefs, à savoir :
1- avoir contracté des prêts auprès de banques commerciales à de taux d’intérêt jugés exorbitants ;
2- avoir mal géré lesdits prêts ;
3- avoir financé à plusieurs reprises, les mêmes projets ou encore avoir surfacturé certains travaux.
De son côté, la délégation de l’exécutif provincial du Kongo Central aurait justifié le recours aux prêts par le fait que, le gouvernement central n’aurait envoyé les frais de rétrocession que quatre fois depuis plus d’une année et que les taux directeurs sont fixés par la banque centrale.
En outre, certains documents fournis à l’Igf par le Directeur Général de la Dgrkc, auraient sérieusement entretenu des soupçons de mauvaise gestion. Ce qui aurait contraint l’Inspecteur Général des Finances à reporter la séance de la confrontation entre les enquêteurs et la délégation du gouvernement provincial pour ce lundi 9 août. C’est à l’issue de cette confrontation que l’Igf va élaborer un rapport final qui sera transmis aux instances compétentes.
José Wak