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Réhabilitation du gouverneur Atou Matubuana : les dénonciations de Vunduawe crée un flou

Atou Matubuana, Gouverneur de la province du Kongo-central
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Le trafic d’influence, mieux l’ingérence des autorités politiques dans les affaires judiciaires, ont été dénoncées par le 1er président du Conseil d’Etat, professeur Félix Vunduawe Te Pemako, en présence du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. C’était ce lundi 8 novembre 2021 lors de la rentrée judiciaire de cette institution au Palais du peuple.

Félix Vunduawe a en effet, fustigé certaines mauvaises pratiques dans les comportements entretenus par une catégorie des hauts responsables de l’État.

Devant le chef de l’État Félix Tshisekedi, le 1er Président du Conseil d’État a fait savoir qu’il est inconcevable de constater que les autorités politiques, membres du Gouvernement et responsables des établissements publics, se plaisent de remettre en cause le caractère exécutoire des décisions de justice.

Pour cette raison, il a appelé le président de la République à s’impliquer pour que ces pratiques ne soient plus concevables, d’autant plus que ces décisions sont exécutées au nom du Président de la République, Chef de l’État et Magistrat suprême.

Dans ces accusations, Félix Vunduawe a fait allusion au Vice-premier ministre de l’Intérieur et Sécurité, Daniel Aselo, qui boude d’exécuter la décision du Conseil d’État réhabilitant le Gouverneur de la province du Kongo-central, Atou Matubuana, et des autres provinces.

Il a en outre sollicité le détachement d’une unité de police judiciaire de parquet près les judicieux de milieux administratifs, sous la supervision du Procureur général du Conseil d »Etat, pour l’accompagner dans sa noble et pénible tâche, qui est celle de veiller au respect de l’exécution des décisions de justice.

Quid de la décision de la Cour Constitutionnelle ?

Au-delà de ces dénonciations, plusieurs observateurs font voir au 1er président du Conseil d’État que, le gouverneur qu’il prétend défendre, avait été destitué en son temps, par une décision de la Cour Constitutionnelle, laquelle n’a jamais été d’application.  » Aujourd’hui s’il défend une mesure prise par le Conseil d’Etat pour la réhabilitation du gouverneur déchu Atou Matubuana, y avait-il une mauvaise interprétation de la Loi par la Cour Constitutionnelle en rapport avec la d’échéance du même gouverneur ? « , s’est interrogé un acteur politique originaire du Kongo-central, qui appelle les autorités compétentes, d’apporter de l’éclairage nécessaire en faveur de la population, sur ce dossier qui crée des divisions au sein de la province.

En clair, la population congolaise, en particulier celle du Kongo-central, n’arrive pas à comprendre qui a tort et qui a raison dans ce dossier, qui ne fait que couler beaucoup d’encre et de salive. L’information doit en effet être clairement apporter à cette population qui ne comprend absolument rien à propos du gouverneur Atou Matubuana, déchu ou réhabilité.  » On sait par ailleurs que, plusieurs intérêts pécuniaires entourent ce dossier qui n’a que trop duré, mais la population et l’opinion doivent être édifiée, surtout que le Conseil d’Etat traite les matières administratives et la Cour Constitutionnelle interprète les lois « , a insisté notre interlocuteur, sous le couvert de l’anonymat.

José Wak

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