Des échauffourées entre les éléments de la Police nationale congolaise (PNC) et certains élèves en ville de Beni, ce lundi 22 novembre 2021, ont fait une dizaine de blessés dans les deux camps dont le commissaire supérieur principal, Kahuma Lamba Sébastien.
Colonel Kahuma Sébastien, blessé par les élèves lors des échauffourées. ©Photo tiers
La réclamation d’un téléphone confisqué depuis l’année passée par un parent à la direction de l’institut Bungulu est à la base de cette situation. Ce parent officier supérieur des Fardc est passé outre la direction pour ”agresser” l’enseignant pendant les cours ”devant ses élèves”.
Ce comportement frisant l’indiscipline a indigné les élèves qui sont venus en rescousse de Rodrigue Mbou, directeur de discipline à l’époque des faits, et parvenus à maîtriser son agresseur qui est un lieutenant-colonel, commandant S2 du 3402ème régiment des Fardc, explique l’élève Otiniel Tshala.
”On ne peut pas humilier notre enseignant à notre présence jusqu’à ce niveau… l’État Congolais n’est même pas en mesure de satisfaire les enseignants”, a-t-il refuté.
Venus en renfort, les forces de l’ordre à bord de la 4×4 de l’auditorat militaire n’ont pu pénétrer l’enceinte de l’école réprimés par les élèves à coup de pierre.
Les éléments de la police y déployés ont recouru au gaz lacrymogène pour disperser les élèves de 3 écoles réunies.
Le bilan provisoire établi par la Police nationale congolais8e fait état de 10 blessés, 5 policiers dont le commissaire supérieur principal et 5 élèves.
D’autres élèves ont perdu connaissance suite aux effets du gaz lacrymogène. La situation a dégénéré jusqu’à embraser d’autres écoles de la ville.
La société civile de Beni par le biais de son président, Maître Pépin Kavotha, tout en condamnant cette situation, exige la tenue des audiences publiques en urgence de l’officier qui était à la base de cette situation en vue d’apaiser la tension.
L’officier a été sauvé de justesse par les autorités scolaires qui l’ont isolé dans un des bureaux jusqu’à l’arrivée des forces de sécurité.
La Rédaction