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Université de Kinshasa, une nouvelle grève en perspective

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Le gouvernement ne fait que promettre, mais a difficile à réaliser ses promesses. Ce constat est général dans plusieurs domaines de la vie nationale, sauf en politique, où les gouvernants se servent à la source.

Alors qu’au niveau de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), la nouvelle année académique 2021-2022 pointe à l’horizon, les professeurs menacent encore d’aller en grève, faute des promesses non tenues par le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi.

Selon un communiqué de l’APUKIN (Association des professeurs de l’Université de Kinshasa) parvenu à la presse, ces derniers fustigent particulièrement la précarité des conditions de vie et de travail et l’inaction du gouvernement dans l’exécution de ses engagements, conformément aux revendications des professeurs qui datent de plusieurs années.

L’APUKIN dit également constater avec regret que, toutes les promesses formulées par le président de la République Félix Tshisekedi lors de deux rencontres qu’elle a eues avec lui, n’ont jamais été réalisées.  » Le président de la République, chef de l’Etat, a reçu à deux reprises les délégations des professeurs de l’ESU et a fait des promesses fermes sur son appui et son accompagnement auprès du Gouvernement de la République, pour la réalisation de ces dernières, lesquelles promesses figurent dans le plan d’action du Gouvernement de l’Union sacrée. Cependant, malgré le soutien du président de la République, chef de l’Etat, l’appui du Premier ministre Sama Lukonde, chef du Gouvernement, et la volonté manifeste du ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, la matérialisation de ces promesses semble être bloquée », renseigne le communiqué de l’APUKIN.

Concernant la précarité des conditions de vie et de travail, cette structure des professeurs de l’Université de Kinshasa souligne que depuis 2017, la situation des professeurs s’est rapidement dégradée, entrainant une perte énorme de leur pouvoir d’achat.  » Cette dégradation a été aggravée par l’absence des soins de santé et d’assurance vie. En effet, le professeur malade prend en charge tous les frais médicaux sans aucune contribution de l’employeur, et la famille prend en charge tous les frais funéraires lors du décès du professeur « , indique le communiqué.

Aussi, s’agissant de l’inaction du gouvernement dans l’exécution de ses engagements, l’APUKIN s’interroge sur ce qui constitue le frein aux promesses faites par le chef de l’État lors des deux rencontres qu’il a eues avec les professeurs.

D’autre part, l’APUKIN dénonce le non-respect par le comité de gestion de l’UNIKIN, des accords du partenariat. « Le Comité de gestion n’a payé que deux mois de prime sur les 8 convenus au Conseil des partenaires réunissant les membres du Comité de gestion et les délégations de l’APUKIN, de l’ACS ( Association du corps scientifique), de l’APAT (Association du personnel académique et technique) et des étudiants.

En outre, le Comité exécutif de l’APUKIN constate avec regret, une immixtion flagrante du Comité de gestion de l’UNIKIN, dans des affaires internes de l’APUKIN, jusqu’à menacer la fermeture de son siège. Pire encore, le Comité de gestion a décidé de ne plus retenir à la source les cotisations des membres des associations, en violation des décisions de leurs assemblées générales.

Tout compte fait, le Comité de gestion empêche ainsi le bon fonctionnement des structures partenaires au sein de l’UNIKIN, dénonce encore l’APUKIN, avant de faire remarquer que jusqu’à ce jour, le Comité de gestion n’a pas réuni le Conseil des Partenaires pour des raisons inavouées.

Au finish, le comité exécutif de l’APUKIN rappelle à ses membres, le contexte du mandat de l’actuel comité exécutif et ses actions réalisées.

José Wakadila

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