Du 8 janvier 1996 à ce jour, vingt-six années se sont écoulées depuis le crash de l’antonov AN-32B sur le marché type-k, occasionnant plusieurs pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels. La population s’en souvient.
Il est 11h quand l’avion de type Russe décolle de l’aérodrome de N’dolo transportant à son bord plusieurs biens de consommation, avec à la tête un ukrainien qui accompagnait la cargaison.
La surcharge est la cause de ce crash, ”l’avion n’a pas pu prendre assez d’altitude”, se souvient-on.
Cette gourmandise de l’entreprise « Moscow Airways » qui louait un appareil d’une entreprise locale a coûté la vie aux paisibles citoyens qui se trouvaient dans les environs, la plupart d’entre eux étant des vendeurs.
A l’occasion de cette date pas qui n’est pas encore inscrite dans les annales de l’histoire, Media Congo Press (MCP) s’est entretenu avec quelques personnes qui en gardent des souvenirs tristes.
Peter Losimba qui en souffre encore, relate l’histoire de sa tante épicière. ”J’étais à l’école quand le drame s’est produit tout en ne sachant pas que ma tante qui était également ma tutrice faisait partie du lot de victimes ! A ce jour, j’ai encore des larmes aux yeux quand je pense à cette tragédie ».
« Si vous êtes fin d’esprit, vous serez capable d’entendre les sons de détresse qui surgissent de marché disparu. Un véritable exorcisme doit avoir lieu à cet endroit afin que ces âmes perdues poursuivent leur chemin vers d’autres plans », indique un spiritualiste du nom de Tambwe.
De son côté, Mlle Marie Posho (orpheline suite à ce crash) déplore la non-indemnisation par l’Etat jusqu’à ce jour. ”J’ai 40 ans aujourd’hui et au moment où s’est passé cette tragédie qui a emmené mes deux parents dans l’au-delà, puisque tous les deux vendaient dans ce marché, je n’avais que 14 ans avec 4 frères derrière moi ! Après cette tragédie, la vie n’a plus été la même. Et deux ans après, j’ai dû abandonner mes études pour des tâches ménagères afin de m’occuper de mes frères qui d’ailleurs à leurs tours n’ont pas pu terminer les études par manque de moyens. J’ai appris que certains dans notre cas ont été indemnisés mais en ce qui nous concerne, rien n’est fait jusqu’ici et ce, malgré tant de démarches engagées », déplore-t-elle.
Serge Maheme