Le gouvernement que dirige Sama Lukonde a annoncé, mardi 19 avril 2022, l’augmentation générale de 30% des salaires de base des fonctionnaires de l’État.

Cette décision est d’application dès le mois d’avril en cours, a annoncé le ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau. Selon ce dernier, le gouvernement est même prêt à aller plus loin.

Il rappelle que depuis janvier 2022, le rabattement fiscal de l’IPR (impôt professionnel sur le revenu)de 15 à 3% a été rendu effectif.

« Aucun pays n’a atteint le geste fiscal de plus de 3%. Mais nous, on a atteint 12% de rabattement ». C’est un record », se réjouit-t-il.

Des réactions n’ont pas tardé de tomber, les unes allant dans le sens d’encourager ce geste de l’exécutif national, les autres l’attaquant violemment.

Du côté de la Fonction publique, les agents saluent ce premier pas du gouvernement, dans la mesure où la plus-value qui sera désormais perçue, va combler certains vides sur le fameux panier de la ménagère. Mais là où le bât blesse, c’est lorsque le salaire de base du fonctionnaire, même si elle est multipliée par 10, ne représente toujours presque rien, par rapport au coût de la vie.

« C’est bien d’augmenter les salaires de tous les agents de l’État de 30%. Mais malheureusement, le train de vie dégringole au quotidien. Le pain qui coûtait 200 fc se négocie aujourd’hui à 500 fc. C’est quoi l’impact de l’augmentation de ces salaires ? Surtout que la situation actuelle du pays va de mal en pis », soutient un Congolais sur les réseaux sociaux.

 » Je ne comprends pas pourquoi l’État augmente de 30% les salaires des fonctionnaires et agents publics, sans avoir réellement maîtrisé leur effectif. En plus, notre administration publique a besoin des réformes, car la qualité de travail rendue n’est pas à la hauteur », renchérit un autre.

LM