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Professeur Claude Sumata
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Hausse répétitive du prix de carburant à la pompe et des biens et services, baisse du pouvoir d’achat, la République démocratique du Congo de nouveau à l’épreuve de ses faiblesses d’antan : l’extraversion de son économie.

A l’occasion d’un entretien accordé à Media Congo Press, le professeur Claude Sumata a proposé sa solution au problème de l’économie congolaise face à la crise des produits pétroliers. «La situation actuelle met en exergue les faiblesses de l’économie congolaise qui est extravertie donc fortement dépendante de l’extérieur. Les produits pétroliers que nous consommons nous les importons, et le moindre choc au niveau international aurait forcément des répercussions sur notre capacité de nous approvisionner », a-t-il dit.

Pour espérer sortir de cette crise de manière durable, en tant que macroéconomiste, le professeur Sumata préconise une diversification accélérée de l’économie congolaise dans le but de renforcer sa résilience. « Il faudra renforcer la résilience de l’économie congolaise en procédant à la diversification des sources de production, ce qui aura pour effet l’accroissement de sa compétitivité sur le plan international. Avec la guerre en Ukraine nous allons connaître un choc du prix des produits céréaliers, et ceci contribue au renforcement de la vulnérabilité de l’économie congolaise » a-t-il indiqué.

En outre, Claude Sumata estime que l’agriculture demeure la clé de voûte du décollage économique du pays. A cet effet, a-t-il ajouté, il faudra mettre en place des politiques structurelles propres à renforcer le secteur de l’agriculture, car l’autosuffisance alimentaire du pays en dépend.

Le contexte économique international demeure difficile. La guerre en Ukraine, l’inflation qui galope dans les économies avancées, la hausse des taux d’intérêts sont là des signes précurseurs d’une crise économique en gestation. L’économie congolaise étant dépendante du contexte économique international, les propagations des chocs risquent de se faire sentir, notamment sur les prix des biens et services importés et le coût du service de la dette extérieure.

Hénoc Mpongo

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