La Nouvelle Dynamique de la Société civile (NDSCI) de la province de la Tshopo veut avoir des renseignements nécessaires relatifs au montant réel et à la traçabilité de l’argent perçu par la Fédération des entreprises du Congo (Fec) et par la gouverneure de province, Madeleine Nikomba Sabangu sur les services pétroliers.
Cette structure de la société civile l’a fait savoir samedi 31 décembre au cours d’un point de presse tenu à Kisangani. À en croire Christian Kambi Mateleka, vice-président de la NDSCI, sa structure a tout fait pour entrer en contact avec les responsables de la Fec mais sans succès.
« Soucieux du décollage de notre province, nous exigeons, pour ce dossier, à madame la gouverneure, de rendre compte de la gestion de cet argent depuis son avènement et à la Fec de communiquer le montant exact qu’elle perçoit endéans 7 jours, tout en avouant qu’elle verse régulièrement cet argent à l’exécutif provincial. Faute de quoi, la NDSCI saisira les instances qui s’occupent du contrôle de la gestion des finances publiques dans notre pays pour venir faire l’audit », a dit maître Christian Kambi Mateleka, vice-président de cette structure de la société civile.
Ce dernier dit avoir adressé une lettre de demande d’audience en date du 26 décembre 2022 au président provincial de la Fec/Tshopo pour échanger autour de cette question épineuse de la province mais la réponse à cette lettre demeure sans écho jusqu’à présent.
« Cette réponse nous a permis d’analyser, laquelle analyse nous a permis de conclure qu’il y’a une gestion opaque de cet argent qui serait estimé à cent mille dollars américains [100.000usd] minimum par mois […] Nul n’est besoin de rappeler ici que, même la gestion de l’argent mobilisé par la Direction générale des recettes de la province de la Tshopo (DGRPT), ne fait aucun travail d’intérêt général depuis l’avènement de Madeleine Nikomba à la tête de la Province », regrette la NDSCI.
Signalons que les efforts fournis pour atteindre les responsables de la Fec n’ont pas encore abouti.
Pour rappel, c’est depuis l’an 2018 qu’il a été institué grâce à l’initiative de l’ancien gouverneur Constant Lomata Kongoli, une taxe conventionnelle sur les produits pétroliers entre la Fédération des entreprises du Congo et le gouvernement provincial. Cette taxe consiste à majorer un tout petit peu le prix du carburant pour permettre à la province de trouver un fonds pouvant l’aider à assurer la maintenance et l’entretien routier. Cette démarche vise la contrepartie de l’argent contribué par les usagers de la route, essentiellement constitués des conducteurs des engins roulants. Cette taxe est prélevée pratiquement et techniquement à chaque litre de carburant qui sort de la pompe.
Fidele Mamba