Prévus du 28 juillet au 6 août 2023 à Kinshasa, les 9ᵉˢ jeux de la Francophonie risquent de mal tourner pour les disciplines congolaises concernées, au regard des préparatifs qui tardent réellement à démarrer, faute de l’accompagnement de l’État congolais, à 25 jours de l’événement.
Selon les informations parvenues à notre rédaction, les démarches pour décaisser les fonds alloués aux préparatifs des athlètes et des artistes engagés à ces jeux seraient bloqués au ministère des Finances depuis plus de trois mois, sans aucune suite favorable.
Notre tentative de contacter les responsables au niveau du ministère des Finances s’est avérée vaine. Le dossier lié au financement des préparatifs des Léopards culturels et sportifs semble inexistant. Aucune autorité à la primature ou dans les ministères sectoriels (Culture et Sports) concernés ne veut aborder la question.
Joint au téléphone par Media Congo Press, Mathieu Kitoko, responsable du volet sport des jeux de la Francophonie, n’a pas répondu à ces questions. Il en est de même du professeur Ibongo, Directeur du cabinet au ministère de la Culture qui dit « ne pas être disposé à répondre à ces questions pour le moment ».
Ces esquives des uns et des autres cachent bien le mécontentement qui a élu domicile aux Sports et à la Culture suite à l’attitude du ministre des Finances qui n’accorde aucune priorité à la préparation des athlètes et des artistes. Voilà donc la plus belle manière de planifier l’echec du pays organisateur dans sa dimension participation.
Si pour les sports quelques fédérations ont essayé d’entamer les préparations dans des conditions difficiles, le côté culturel doit se résoudre à confiner sa préparation dans les trois semaines restantes. Les artistes et les sportifs semblent complètement abandonnés alors que la RDC, pays hôte, devrait se montrer exemplaire dans ces jeux, question de vendre sa plus belle image à travers cet événement éminemment culturel réservé au monde francophone. Sabotage ou méprise ?
Les tenues du défilé et des prestations, l’internement, la restauration des sportifs et artistes, les frais de participation des artistes et sportifs ainsi que de leurs accompagnateurs restent des casse-tête quotidiens et permanents auxquels doivent faire face les responsables de volets sportif et culturel sans l’intervention des autorités compétentes. En plus, les artistes et sportifs ne bénéficient ni de l’attention du Chef de l’État, ni celle du Premier ministre et encore moins du ministre des Finances.
Cependant, plusieurs questions continuent à être posées sur ce que seront les jeux de francophonie pour la RDC dans le fond, si pour la forme, des infrastructures construites peuvent être prêtes dans quelques jours, soit le 07 et le 10 juillet, à en croire Isidore Kwandja, Directeur de 9ᵉ jeux de la francophonie.
Par ailleurs, rappelons que la chanson, les contes, la danse de création, le Hip-hop (danse), la jonglerie avec ballon, les marionnettes géantes, la peinture, la photographie, la sculpture (installation), la littérature (nouvelle), la création numérique, vont constituer le volet culturel à présenter pour la RDC.
S’agissant du volet sport, l’athlétisme (h/f) (18-35 ans), le basket-ball féminin (18-25 ans), le football masculin (moins de 20 ans), l’athlétisme handisport (h/f) (18-23 ans), le judo (h/f) (18-25 ans), les luttes africaine et libre (h/f) (18-30 ans), le tennis de table (h/f) (18-21 ans) ainsi que le cyclisme sur route (h:19-25 ans / f:19-35 ans), sont des disciplines concernées pour l’occasion.
GLK
