Le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya, annonce la levée imminente de l’état de siège, une mesure exceptionnelle mise en place par le chef de l’État Félix Tshisekedi dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri en proie à des violences armées pour y restaurer l’autorité de l’État.

Le ministre l’a dit en ville de Beni où il séjournait depuis mardi. Il a fait savoir que ce régime spécial est vers la levée. La voix de la population a été prise en compte par le chef de l’Etat et bientôt les autorités militaires vont se concentrer uniquement à la sécurité, dit-il.

« Nous sommes dans un environnement où le chef de l’État avait pris une option, celle d’instaurer l’État de siège, pour tenter de trouver des réponses à cette question sécuritaire. L’objectif était de concentrer le pouvoir entre les mains de militaires, pour leur permettre d’attaquer les problèmes dans ses racines, et ramener la paix dans la région. Curieusement, à l’issue de toutes les évaluations, il s’est avéré que les résultats auxquels on s’attendait, n’ont pas été rencontrés. Le chef de l’État a demandé qu’il soit convoqué une table ronde, et il a convoqué à Kinshasa les travaux préparatoires de celle-ci, et je crois qu’elle pourra avoir lieu au courant de ce mois de juillet, pour que finalement cette solution qui avait été proposée soit levée », a fait savoir Julien Paluku devant la presse de Beni.

Le ministre Julien Paluku a révélé que le gouvernement travaille pour renforcer la capacité de l’armée congolaise, tout en précisant que plus de 20.000 hommes sont en pleine formation à Kitona et Kamina pour cette fin.

L’état de siège a été décrété il y a de cela 2 ans au Nord-Kivu et Ituri. Cette mesure bien qu’instaurée dans l’objectif de restaurer l’autorité de l’État, par l’augmentation du pouvoir aux militaires, n’a pas atteint ses objectifs, s’est toujours plaint la population.

Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)