L’administrateur du territoire de Manono, dans la province du Tanganyika, a, dans un communiqué radiodiffusé, interdit, le fonctionnement de neuf coopératives minières depuis le 04 février dans sa juridiction.
Cyprien Kitanga précise dans sa décision que ces coopératives fonctionnent dans un environnement qui n’est pas organisé notamment le manque de bureau dans son entité, la plupart des responsables de ces structures ne vivent pas dans ce territoire et il est difficile de tracer ces coopératives.
« Il y a des coopératives qui existent à Manono qui n’ont pas de bureaux. Il y a des gens qui sont ailleurs qui mettent leurs coopératives en poche et n’ont pas de bureaux. Ne sont pas bien tracés, vous savez, le domaine minier, c’est le domaine tellement trop sensible », a-t-il motivé sa décision.
Pour Dieu-Merci Kabila, responsable de la coopérative Salama qui encadre les creuseurs artisanaux, la mesure de l’administrateur du territoire de Manono est fondée. Il renseigne que certaines coopératives ne travaillent pas pour l’intérêt des creuseurs artisanaux.
« Manono depuis 2002, il y a beaucoup de coopératives minières. Pour exploiter les minerais, les artisanaux ne changent pas leur vie, ils sont toujours en souffrance et vous ne pouvez pas trouver un seul creuseur qui peut vous présenter sa maison qu’il a construite. Ici, il n’y a même pas une coopérative qui a pensé à construire même un petit centre de santé. Tout ce qui est de la réglementation sociale est bafoué par ces coopératives minières », a expliqué Dieu-Merci Kabila, responsable de la coopérative Salama.
Le coltan et la cassitérite sont les minerais exploités à Manono.
JM Mpandanjila
