Les membres du parti politique Bundu dia Mayala (BDM) de Ne Muanda Nsemi s’opposent à la date du 04 mars prochain annoncée par la famille pour son inhumation à Sukumalongo, son village natal dans le territoire de Luozi au Kongo-Central.
Pour faire entendre leur voix, ils ont organisé une manifestation à Kisantu, ce jeudi 29 février 2024. Cette manifestation est partie du quartier Mfuki de l’ancienne cité de Kintano au siège de l’ancien district de la Lukaya en passant par la route de Matadi sous l’encadrement de la police pour chuter au bureau administratif du territoire ou un mémorandum a été lu et déposé à l’autorité territoriale.
Dans leur déclaration lue par
Mpolo Binzangi Tomba, président du BDM dans l’ex-district de Lukaya, ces membres du BDM posent plusieurs préalables avant l’inhumation de leur leader tout en demandant l’implication personnelle du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« Nous sommes dans la rue pour nous opposer à la date du 2 mars 2024 annoncée pour la levée du corps de Ne Muanda, président national de notre formation politique BDM/BDK, suivi de son enterrement le 04 du même mois, entre autres pour les raisons, ci-après : le chef de l’État, son Excellence Félix Antoine Tshisekedi, ayant débloqué les moyens nécessaires pour les obsèques, la construction du mausolée et autres infrastructures à Sukumalongo, tous ces travaux ne sont pas encore terminés suite à l’exclusion de BDM/BDK qui restent un et indivisible au sein duquel Ne Muanda Nsemi a mené sa lutte et ses compagnons que nous sommes, avec des conséquences parfois négatives, notamment des invalides à vie et perte de vies humaines dont certains corps sont encore gardés dans la morgue de Kasangulu depuis l’année 2020″, a déclaré Mpolo Binzangi Tomba, président du BDM dans l’Ex district de Lukaya.
Et de poursuivre :
La mise en place d’un nouveau comité d’organisation des funérailles qui tiendra compte de la représentation des véritables répondants de BDM/BDK. Le rétablissement de Mme Lubondo, la veuve de Ne Muanda Nsemi dans ses droits conformément à la culture africaine en général et Kongo en particulier, car la mort ne change pas la vie de l’homme. Ainsi, tous ces préalables pris ensemble ne peuvent être effectives qu’avec l’implication personnelle du président de la République, chef de l’État, en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions du pays, car gouverner se prévoir », a-t-il conclu.
Delvard Mwimbi
