Un mois après la rentrée scolaire 2023-2024 caractérisée par la grève des enseignants, les inspecteurs de l’Enseignement primaire et secondaire de la ville de Kikwit haussent le ton. Ils ont déclenché une grève qu’ils appellent « Écoles sans inspecteurs ».
La décision a été prise lundi 7 octobre 2024 lors d’une Assemblée générale tenue à « Horizon Nouveau », dans la ville de Kikwit, commune de Lukolela.
« La grève d’un employé à un employeur est constitutionnelle. Si les inspecteurs boudent, c’est puisque depuis 2019 à Mbwela Lodge, ils réclamaient leurs frais d’itinérance ainsi que l’amélioration de leurs conditions de travail. Le gouvernement central avait accepté de payer tout cela. Il avait apposé sa signature au bas de l’accord. Jusqu’ici, rien n’est fait, et 2024 s’achève bientôt. Les mêmes inspecteurs réclament leurs frais d’itinérance, l’amélioration de leurs conditions de travail ainsi que celle de leurs salaires », a indiqué Erasme Novele, un des syndicalistes des enseignants et inspecteurs à la Division provinciale de l’Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté.
Selon lui, les promesses du gouvernement central prennent les allures des mensonges.
« Tout inspecteur qui a la conscience ne doit pas accepter d’être trompé à tout moment. Et pourtant, c’est lui la police de l’éducation « , a-t-il martelé.
Il a ajouté que toute intimidation sera considérée comme une anti-valeur. Car la Constitution reconnaît le droit à la grève.
Badylon Kawanda Bakiman