Les récentes discussions à l’Assemblée nationale sur la reddition de comptes du budget de l’exercice 2023 ont suscité de nombreuses réactions au sein de la classe socio-politique en République démocratique du Congo (RDC). La dernière en date est celle du professeur Noël Tshiani Muadiamviita, qui dénonce « une mauvaise gouvernance à ciel ouvert ».
Dans un message ce lundi 21 octobre 2024, cet économiste et ancien banquier international précise que de très graves failles ont été révélées lors des discussions sur la reddition de comptes pour l’exercice 2023-2024. Selon lui, c’est toute la chaîne de la dépense publique qui est infectée.
Noël Tshiani critique le fait que le pays soit soumis au grand jour à une prédation systématique des ressources publiques.
« La chaîne de la dépense comprend le ministère des Finances, le ministère du Budget et la Banque Centrale du Congo. Aucune procédure n’est suivie. La dilapidation des ressources de l’Etat est le modus operandi », a-t-il dénoncé.
Pour y remédier, le professeur Tshiani invite le chef de l’État à prendre ses responsabilités pour restaurer la discipline budgétaire, car, souligne-t-il, dans les conditions actuelles, et sans changements profonds, on ne peut rien attendre de la gouvernance financière de la RDC.
« L’absence des sanctions exemplaires est interprétée comme de la complaisance et de la complicité », a-t-il martelé.
De leur côté, les élus nationaux qui ont dénoncé des dépassements budgétaires lors du débat en plénière mercredi dernier devant le ministre d’État en charge du Budget et le ministre des Finances, ont voté à l’unanimité le projet de loi sur la reddition de comptes de l’exercice 2023 et celui rectificatif du budget 2024.
Cink Inkonge