Des manifestations ont éclaté ce mardi matin dans différents coins de la ville de Kinshasa, après des appels à une « journée ville morte » diffusés sur les réseaux sociaux, pour dénoncer l’agression rwandaise dans l’Est du pays. À Lemba, les manifestants ont bloqué certaines artères et carrefours, brûlant des pneus et empêchant la circulation des véhicules. Seules les motos arborant des rameaux en signe de deuil sont autorisées à circuler.
Ces Kinois en colère, visibles au rond-point Super Lemba, expriment en chanson leur soutien aux Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc). « Nos frères sont massacrés chaque jour à l’Est. Nous sommes ici pour dire à Kagame que les congolais en ont marre et sont désormais déterminés à mettre fin à cette souffrance qui n’a que trop duré (…) », a lancé John, l’un des manifestants.
Ces mouvements de protestation se déroulent sous le regard attentif de la police nationale. Approché par Mediacongo Press (MCP), le commandant des opérations de la police de Lemba, le capitaine Désiré, précise que ses éléments sont déployés pour superviser les manifestations afin qu’il n’y ait pas de dérapages.
« Les habitants de Kinshasa manifestent pour dénoncer l’agression du Rwanda au Nord-Kivu, mais parmi les manifestants, il y a des inciviques qui peuvent semer le désordre et provoquer des actes de vandalisme. C’est la raison de ma présence ainsi que de mes éléments. Je vous assure que la situation est sous contrôle. Tout se fera dans le respect des libertés des uns et des autres », a-t-il déclaré.
Entre-temps, des écoles de cette commune sont restées fermées. Des élèves envoyés à l’école ont été renvoyés chez eux.
Aucune communication de l’autorité publique n’a été faite jusqu’à présent au sujet de ces manifestations. Il est 11h15, ces mouvements presque spontanés ne montrent désormais aucun signe d’arrêt.
Cink Inkonge