Face à la situation alarmante à Goma, le président Félix Tshisekedi a appelé au renforcement de la mission militaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe en République démocratique du Congo (SAMIDRC) et a réaffirmé sa demande de retrait des troupes rwandaises du sol congolais, dans le but d’établir un plan de contingence.
Cette intervention a eu lieu lors d’un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la SADC, le vendredi 31 janvier, à Harare (Zimbabwe), auquel Félix Tshisekedi a participé par vidéoconférence.
Devant ses homologues, dont le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le président zambien Hakainde Hichilema, Félix Tshisekedi a dressé un tableau préoccupant de la situation à l’Est de la RDC.
« Le Chef de l’État a exposé la situation à l’Est du pays, marquée par l’invasion de Goma par des troupes rwandaises, la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire, la violation des droits humains, les massacres de civils innocents, et la profanation de corps, avec le risque d’épidémies », a précisé un communiqué de la présidence de la République.
Les chefs d’État présents ont recommandé la convocation immédiate d’un sommet conjoint SADC – EAC pour réfléchir à des solutions concrètes afin de rétablir la sécurité dans l’Est de la RDC.
La Troïka de la SADC, dirigée par la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan, et chargée des questions de défense et de sécurité, a désormais pour mission de tendre la main à toutes les parties prenantes pour parvenir à un cessez-le-feu durable.
D’après les Nations Unies, les combats pour le contrôle de Goma ont fait au moins 700 morts et 2 800 blessés entre dimanche et jeudi derniers.
Cink Inkonge
