Lors de sa 77ᵉ session ordinaire tenue ce jeudi 26 juin à Arusha, en Tanzanie, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a rendu une décision déterminante dans le différend opposant la République démocratique du Congo (RDC) au Rwanda. Un pas décisif aux répercussions majeures sur les relations bilatérales et sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Le 2 décembre 2024, Kinshasa avait officiellement saisi la CADHP, accusant Kigali de graves violations des droits humains, de transgressions des frontières, ainsi que de massacres perpétrés depuis 2022 dans la province du Nord-Kivu. Malgré les tentatives des avocats rwandais de contester la compétence de la Cour, celle-ci s’est déclarée habilitée à statuer et a jugé la requête de la RDC recevable.
Cette décision marque un tournant dans la lutte contre l’impunité entourant l’agression dont la RDC se dit victime. La Cour a désormais accordé un délai de 90 jours au Rwanda pour présenter ses observations sur le fond du dossier, tandis que la RDC disposera de 45 jours pour répliquer. La suite des procédures s’annonce décisive, tant sur le plan juridique que politique.
Présent à Arusha lors de l’audience, le vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, a salué cette avancée qu’il considère comme « une victoire du leadership éclairé et de la vision du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ». Il y voit également une concrétisation des efforts du gouvernement Suminwa, déclarant : « C’est une victoire qui vient étoffer la liste des réussites engrangées par la RDC face au Rwanda, tant sur le plan diplomatique qu’économique. »
Depuis plusieurs mois, le président Tshisekedi a engagé un véritable front judiciaire international, visant à défendre la souveraineté de la RDC et ses intérêts stratégiques. Cette démarche, à la fois ferme et méthodique, illustre l’engagement du gouvernement à faire face aux défis sécuritaires persistants, tout en poursuivant la quête de justice pour les victimes et la consolidation d’une paix durable.
Par Cink Inkonge